Memória (n.t.): “Do pomar maldito de Cioran”, por Correia de Sá

(n.t.) Revista literária em tradução, ano IX – 2º vol., Dez. 2019 (edição bilíngue semestral), Brasil

O TEXTO: Em um de seus cadernos, Cioran escreveu acerca de um artigo que havia sido publicado em um jornal brasileiro sobre sua obra, em 1968, referindo-se ao seu autor: “No Jornal do Commercio do Rio de Janeiro, em 2 de novembro de 1968, um desconhecido, Correia de Sá, acaba de escrever um dos artigos mais sérios já escritos sobre mim. Que seja em um ‘Jornal do Comércio’, isso me agrada”. O artigo “E.M. Cioran, pessimista quase perfeito”, mencionado por Cioran, integra uma série de publicações sobre o pensador assinada por Correia de Sá ao final da década de 1960 e publicada no Jornal do Commercio, do Rio de Janeiro. Além desse ensaio, Sá publicou também duas traduções, aqui reproduzidas: a seleção de aforismos, “Do pomar maldito de Cioran”, publicado em 27 de abril de 1969, e o fragmento “Valery por Cioran”, em 4 de julho de 1970, que vem acompanhado de uma nota introdutória. Alguns aforismos não correspondem, ipsis litteris, a nenhum dos livros de Cioran, uma vez que Sá se dá a liberdade de reformular, com diferenças substanciais, algumas das ideias enunciadas nos textos do pensador. Por isso, alguns aforismos traduzidos parafraseiam sentenças mais longas, não se constituindo em aforismos isolados em francês. As sentenças originais, que foram organizadas conforme a sequência da tradução de Sá, seguem transcritas integralmente, indicando-se as obras fontes. A reprodução da tradução preserva o português da época.

Organização: Rodrigo Menezes, do Portal E.M.Cioran, vide pág. 227.

Fac-símiles: Hemeroteca Digital da Biblioteca Nacional.

Fontes consultadas: Em português: “Do pomar maldito de Cioran”. Jornal
do Commercio
, Rio de Janeiro, n. 174, 27 de abril de 1969, e “Valery por
Cioran”, Jornal do Commercio, Rio de Janeiro, n. 230, 4 de julho de 1970. Em
francês: Cioran, E.M. Oeuvres. Paris : Gallimard, 1995.

O AUTOR: E.M. Cioran (1911-1995), vide pág 227.

O TRADUTOR: Correia de Sá era o pseudônimo usado pelo poeta e médico Walter Corrêa de Sá e Benevides (1908-1981), mais conhecido como Walter Benevides no meio literário. Foi membro da Academia Nacional de Medicina, médico otorrinolaringologista, professor universitário, além de ensaísta, ficcionista, crítico literário e colunista, tendo escrito inúmeros artigos para o Jornal do Commercio.

Du verger maudit de Cioran[1]

*

Ne pas oublier l’injure est un des secrets de la réussite, un art que possèdent sans exceptions les hommes à convictions fortes, car toute conviction est faite principalement de haine et, en second lieu seulement, d’amour.[2]

*

Le scepticisme est le sadisme des âmes ulcérées.[3]

*

Rétif et à son bonheur et à des autres, il [l’homme] agit comme s’il souhaitait l’instauration d’une société idéale ; qu’elle se réalise, il y étoufferait, les inconvénients de la satiété étant incomparablement plus grands que ceux de la misère.[4]

*

Nous pardonnons aux autres leurs richesses si, en échange, ils nous laissent la latitude de mourir de faim à notre façon.[5]

*

Or, l’utopie, c’est le grotesque en rose, le besoin d’associer le bonheur, donc l’invraisemblable, au devenir, e de pousser une vision optimiste, aérienne, jusqu’au point où elle rejoint son point de départ : le cynisme, qu’elle voulait combattre.[6]

*

« Et le peuple ? » dira-t-on. Le penseur ou l’historien qui emploie ce mot sans ironie se disqualifie. Le « peuple », on sait trop bien à quoi il est destiné : subir les événements, et les fantaisies des gouvernants, en se prêtant à des desseins qui l’infirment et l’accablent. Toute expérience politique, si « avancée » fût-elle, se déroule à ses dépens, se dirige contre lui : il porte les stigmates de l’esclavage par arrêt divin ou diabolique. Inutile de s’apitoyer sur lui : sa cause est sans ressource. Nations et empires se forment par sa complaisance aux iniquités dont il est l’objet. Point de chef d’État, ni de conquérant qui ne le méprise ; mais il accepte ce mépris, et en vit. Cesserait-il d’être veule ou victime, faillirait-il à ses destinées, que la société s’évanouirait, et, avec elle, l’histoire tout court.[7]

*

Un monde sans tyrans serait aussi ennuyeux qu’un jardin zoologique sans hyènes.[8]

*

Dans la mesure où nous nous cantonnons dans ce monde-ci, dans l’immédiat où s’affrontent les vouloirs, où sévit l’appétit de primer, un petit vice l’emporte en efficacité sur une grande vertu.[9]

*

La clef de tout ce qu’il y a d’inexplicable dans l’histoire pourrait bien se trouver dans la rage contre soi, dans la terreur de la satiété et de la répétition, dans le fait que l’homme préférera toujours l’inouï à la routine.[10]

*

Car il ne faut pas s’y tromper : la seule égalité qui nous importe, la seule aussi dont nous soyons capables c’est l’égalité dans l’enfer.[11]

*

Il n’y a plus d’êtres, il n’y a que ce pullulement de moribonds atteints de longévité, d’autant plus haïssables qu’ils savent si bien organiser leur agonie.[12]

*

N’ont point d’avenir ceux qui vivent dans l’idolâtrie du lendemain.[13]

*

Qu’avons-nous gagné au changement de la peur en anxiété ?[14]

*

Pour arriver à ses fins, le démon, esprit dogmatique, emprunte quelquefois par stratagème les voies du scepticisme ; il veut faire croire qu’il n’adhère à rien, il simule le doute et, à l’occasion, s’en fait un adjuvant.[15]

*

Le bruit est la conséquence directe du péché originel.[16]

*

Je vais même plus loin, je pose en fait que lorsque le dernier illettré aura disparu, nous pourrons prendre le deuil de l’homme.[17]

*

Nous aurions dû, pouilleux et sereins, nous en tenir à la compagnie des bêtes, croupir à leurs côtés pendant des millénaires encore, respirer l’odeur des étables plutôt que celle des laboratoires, mourir de nos maladies et non de nos remèdes, tourner autour de notre vide et nous y enfoncer doucement.[18]

*

Plus nous avons le sentiment de notre insignifiance, plus nous méprisons les autres, et ils cessent même d’exister pour nous quand nous illumine l’évidence de notre rien.[19]

*

Décidément, tout se dégrade et se corrompt dans nos consciences : le vide même y est impur.[20]

*

Pourtant la fonction des yeux n’est pas de voir, mais de pleurer ; et pour voir réellement il nous faut les fermer : c’est la condition de l’extase, de la seule vision révélatrice, tandis que la perception s’épuise dans l’horreur du déjà vu, d’un irréparable su depuis toujours.[21]

*

Cette modernisation du Ciel en marque la fin. Comment vénérer un Dieu évolué, à la page ? Pour son malheur, il ne récupérera pas de sitôt sa « transcendance infinie ».[22]

*

Il est dans la nature de celui qui ne peut se tuer de vouloir se venger contre tout ce que se plaît à exister.[23]

*

L’histoire des idées est l’histoire de la rancune des solitaires.[24]

*

Penser c’est se venger avec astuce, c’est savoir camoufler ses noirceurs et voiler ses mauvais instincts.[25]

*

L’originalité des philosophes se réduit à inventer des termes.[26]

*

Hors l’Irrémédiable, tout est faux ; fausse cette civilisation qui veut le combattre, fausses les vérités dont elle s’arme.[27]

*

Contre l’obsession de la mort, les subterfuges de l’espoir comme les arguments de la raison s’avèrent inefficaces : leur insignifiance ne fait qu’exacerber l’appétit de mourir. Pour triompher de cet appétit il n’y a qu’une seule « méthode » : c’est de le vivre jusqu’au bout, d’en subir toutes les délices, toutes les affres, de ne rien faire pour l’éluder.[28]

*

La vie se crée dans le délire et se défait dans l’ennui.[29]

*

La volupté d’être inconnu ou incompris est rare ; cependant, à y bien réfléchir, n’équivaut-elle pas à la fierté d’avoir triomphé des vanités et des honneurs ? au désir d’une renommée inhabituelle et comme d’une célébrité sans public ? Ce qui est bien la forme suprême, le summum de l’appétit de gloire.[30]

*

« Bien mieux que la propriété, c’est la gloire qui est un vol », rengaine de l’aigri et, jusqu’à un certain point, de nous tous.[31]

*

Le spermatozoïde est le bandit à l’état pur.[32]

*

Dans le pessimiste se concertent une bonté inefficace et une méchanceté inassouvie.[33]


VALÉRY FACE À SES IDOLES
(fragment)

[…]

La poésie est menacée quand les poètes prennent un trop vif intérêt théorique au langage et en font un sujet constant de méditation, quand ils lui confèrent un statut exceptionnel, qui relève moins de l’esthétique que de la théologie. L’obsession du langage, toujours assez vive en France, n’y a jamais été aussi virulente, et aussi stérilisante, qu’aujourd’hui : on n’y est pas loin de promouvoir le moyen, l’intermédiaire de la pensée en unique objet de la pensée, voire en substitut de l’absolu, pour ne pas dire de Dieu. Il n’y a pas de pensée vivante, féconde, qui morde sur le réel, si le mot se substitue brutalement à l’idée, si le véhicule compte plus que la charge qu’il transporte, si l’instrument de la pensée est assimilé à la pensée elle-même. Pour penser vraiment, il est nécessaire que la pensée adhère à l’esprit ; si elle en devient indépendante, si elle lui est extérieure, l’esprit s’en trouve entravé au départ, tourne à vide, et n’a plus qu’une ressource : lui-même, au lieu de se raccrocher au monde pour y puiser sa substance ou ses prétextes. Que l’écrivain se garde bien de réfléchir trop sur le langage, qu’il évite à tout prix d’en faire la matière de ses hantises, qu’il n’oublie pas que les œuvres importantes ont été faites en dépit du langage. Un Dante était obsédé par ce qu’il avait à dire non par le dire. Depuis longtemps, depuis toujours, serait-on tenté de soutenir, la littérature française semble avoir succombé à l’envoûtement, et au despotisme, du Mot. De là sa ténuité, sa fragilité, son extrême délicatesse, et aussi son maniérisme. Mallarmé et Valéry couronnent une tradition et préfigurent un épuisement ; l’un et l’autre sont symptômes de fin d’une nation grammairienne. Un linguiste a pu même affirmer que Mallarmé traitait le français comme une langue morte, et « qu’il n’eût jamais entendu parler ». Il convient d’ajouter qu’il y avait chez lui un rien de pose, de « Parisien ironique et rusé », qu’avait noté Claudel, un soupçon de « charlatanisme » de très grande classe, une lassitude d’homme revenu de tout, – traits que nous retrouverons, plus marqués, chez le Valéry du « refus indéfini d’être quoi que ce soit », formule-clef de sa démarche intellectuelle, principe directeur, règle et devise de son esprit. Et Valéry en effet ne sera jamais entier, il ne s’identifiera ni aux êtres ni aux choses, il sera à côté, en marge de tout, et cela non point par quelque malaise d’ordre métaphysique, mais par excès de réflexion sur les opérations, sur le fonctionnement de la conscience. L’idée dominante, l’idée qui donne un sens à toutes ses tentatives, tourne autour de cette distance que la conscience prend vis-à-vis d’elle-même, de cette conscience de la conscience, ainsi qu’elle se dessine principalement dans Note et Digression de 1919, son chef-d’œuvre « philosophique », où, cherchant, au milieu de nos sensations et de nos jugements, un invariant, il ne le trouve pas  dans notre personnalité changeante mais dans le moi pur, « pronom universel », « appellation de ceci qui n’a pas de rapport avec un visage », « qui n’a pas de nom », « qui n’a pas d’histoire », et qui n’est en bref qu’un phénomène d’exacerbation de la conscience, qu’une existence limite, quasi fictive, dépourvue de tout contenu déterminé et sans aucun rapport avec le sujet psychologique. Ce moi stérile, somme de refus, quintessence de rien, néant conscient (non pas conscience du néant mais néant qui ne connaît et qui rejette les accidents et les vicissitudes du sujet contingent), ce moi, dernière étape de (la lucidité, d’une lucidité décantée et purifiée de toute complicité avec les objets ou les événements, se situe à l’antipode du Moi – productivité infinie, force cosmogonique – tel que l’avait conçu le romantisme allemand.

La conscience n’intervient dans nos actes que pour en déranger l’exécution, la conscience est une perpétuelle mise en question de la vie, elle est peut-être la ruine de la vie. Bewusstsein als Verhängnis, « La Conscience comme Fatalité », est le titre d’un livre paru en Allemagne entre les deux guerres, et dont l’auteur, tirant les conséquences de sa vision du monde, s’est donné la mort. Il y a, de toute évidence, dans le phénomène de la conscience une dimension dramatique, funeste, qui n’a pas échappé à Valéry (que l’on songe à la « lucidité meurtrière » de L’Âme et la Danse), mais il ne pouvait y insister trop, sans se mettre en contradiction avec ses théories coutumières sur le rôle bénéfique, dans la création littéraire, de la conscience par opposition au caractère douteux de la transe : toute sa poétique, qu’est-elle sinon l’apothéose de la conscience ? Se fût-il arrêté trop longtemps à la tension entre le Vital et le Conscient, qu’il eût dû renverser l’échelle de valeurs qu’il avait dressée et à laquelle il resta fidèle tout au long de sa carrière.

L’effort de se définir soi-même, de s’appesantir sur ses propres opérations mentales, Valéry l’a pris pour la véritable connaissance. Mais se connaître n’est pas connaître ; ou plutôt n’est qu’une variété du connaître. Valéry a toujours confondu connaissance et clairvoyance. Encore la volonté d’être clairvoyant, d’être inhumainement détrompé, s’accompagne-t-elle chez lui d’un orgueil à peine dissimulé : il se connaît et il s’admire de se connaître. Soyons juste il n’admire pas son esprit, il s’admire en tant qu’Esprit. Son narcissisme, inséparable de ce qu’il a nommé « émotions » et « pathétique » de l’intellect, n’est pas un narcissisme de journaux intimes, ce n’est pas l’attachement au moi en tant qu’aberration unique, ce n’est pas non plus le moi de ceux qui aiment s’écouter, psychologiquement s’entend ; non, c’est un moi abstrait, plus exactement : le moi d’un individu abstrait, loin des complaisances de l’introspection ou des impuretés de la psychanalyse. Remarquons que la tare de Narcisse ne lui était aucunement consubstantielle : comment expliquer autrement que le seul domaine où la postérité lui ait donné raison d’une manière éclatante est celui des considérations et des prévisions politiques ? L’Histoire, idole qu’il s’était employé à démolir, c’est en très grande partie par elle qu’il dure, qu’il subsiste, qu’il est encore actuel. Car ce sont les propos ayant trait à elle qu’on cite le plus, par une ironie qu’il eût peut-être goûtée. On doute de ses poèmes, on repousse sa poétique mais on se réclame de plus en plus du moraliste et de l’analyste attentif aux événements. Cet amoureux de soi-même avait l’étoffe d’un extraverti. Les apparences, on sent qu’elles ne lui déplaisaient pas, que rien ne prenait chez lui un aspect morbide, profond, suprêmement intime, et que même le Néant, qu’il a hérité de Mallarmé, n’était qu’une fascination exemple de vertige, et nullement une ouverture sur l’horreur ou l’extase. Dans je ne sais plus quelle Upanishad, il est dit que « l’essence de l’homme est la parole, l’essence de la parole est l’hymne ». Valéry eût souscrit à la première assertion, et nié la seconde. C’est dans ce consentement et dans ce refus qu’il faut chercher la clef de ses accomplissements et de ses limites.

1970


Do pomar maldito de Cioran

Tôda convicção é feita em primeiro lugar de ódio, e só secundàriamente de amor.

*

O cepticismo é o sadismo das almas ulceradas.

*

Os inconvenientes da saciedade são incomparàvelmente maiores que os da miséria.

*

Perdoamos aos outros as suas riquezas se, em troca, êles nos deixam a latitude de morrer de fome à nossa maneira.

*

A utopia é o grotesco côr de rosa.

*

O povo a rigor, não existe para um grande chefe de estado. Se assim não fôsse, nenhuma grande nação poderia subsistir.

*

Os tiranos são necessários ao mundo como as hienas aos jardins zoológicos.

*

Um vício inato é preferível a uma virtude adquirida.

*

A chave para tudo que há de inexplicável na história bem poderia encontrar-se na raiva de si mesmo, no terror da saciedade e da repetição, no fato de o homem preferir sempre o inaudito à rotina.

*

A única igualdade que nos importa, e também a única de que somos capazes é a igualdade no inferno.

*

Já não há sêres, há apenas êsse pulular de moribundos atacados de longevidade, tanto mais odiosos quanto sabem tão bem organizar a sua agonia.

*

Não têm futuro aquêles que vivem na idolatria do amanhã.

*

O civilizado já não sofre de mêdo porque vive na ansiedade.

*

O Demônio nega, não duvida. Detesta os cépticos que se recusam a com êle colaborar.

*

O ruído é a consequência direta do pecado original.

*

Quando o último analfabeto houver desaparecido, poderemos ficar de luto pelo homem.

*

Morrer de nossas moléstias, e não de nossos remédios.

*

Quanto maior o sentimento da nossa insignificância, mais desprezamos os outros que até deixam de existir para nós quando nos ilumina a evidência do nosso nada.

*

Positivamente tudo se degrada e se corrompe em nossa consciência: nela o próprio vácuo é impuro.

*

Os olhos não têm por função ver, mas chorar.

*

Como adorar a um Deus atualizado?

*

É próprio daqueles que não conseguem matar-se quererem vingar-se contra tudo que se compraz em existir.

*

Todo pensador é um frustrado da ação a vingar-se de seu fracasso por intermédio dos conceitos.

*

A originalidade dos filósofos se reduz a inventar vocábulos.

*

Fora do irremediável tudo é falso.

*

Só o convívio assíduo com a idéia da morte pode curar a obsessão que ela inspira.

*

A vida se cria no delírio e se desfaz no tédio.

*

A volúpia de ser desconhecido ou incompreendido é rara, no entanto, a bem pensar, não corresponde ela à altivez de haver triunfado sôbre as vaidades e as honrarias? ao desejo de uma fama inabitual e como que de uma celebridade sem público? (no fundo, aliás, a forma suprema, o cúmulo do apetite de glória).

*

Mais do que a propriedade, a glória é que é um roubo.

*

O espermatozóide é o bandido em estado puro.

*

Em todo pessimista se encontram, de concêrto, uma bondade ineficaz e uma perversidade não saciada.

*

Uma oração vale mil vêzes mais que uma idéia.[34]


VALÉRY REVISTO POR CIORAN
(fragmento)

Nesta hora nossa, de voluntária grosseria, de apoteose do vulgar, que repercussão nos espíritos terá ainda a obra désse destilador de subtilezas, désse intelectual dessecado que foi o autor de Variéte? Não teria êle, pelo abuso de seus requintes, pela depuração fatigante do seu estilo, pelo rigor de suas abstrações senescentes, contribuído para a reação contrária que hoje se nota? É bem provável, e êle de certo não se indignaria ao saber-se acusado de tal delito. A verdade é que Valéry subsiste, e até onde menos seria de esperar-se. Prova-o, à falta de outras evidências, a tradução que os americanos acabam de fazer-lhe dos estudas sôbre Leonardo, Poe e Mallarmé. Para essa edição, E. M. Cioran escreveu um prefácio que acabou lhe saindo um ensaio implacàvelmente penetrante. Talvez por isso não tenha sido aproveitado como tal. Felizmente agora as Éditions de l’Herne nos apresentam essa peça admirável num opúsculo que acaba de vir a lume em Paris, e intitulado: Valéry face à ses Idoles. São poucas mas terríveis páginas, em que o derradeiro fanático da lucidez é impiedosamente desvelado. Dessa estupenda análise oferecemos a seguir o desfecho, onde se patenteia a verdadeira e permanente vocação de Cioran: a de desmascarador. Não estranha que seja tão pessimista.

Correia de Sá

*

“Tôdas as vêzes que os poetas se armam de interesse demasiado vivo pela linguagem, a ponto de o transformarem em assunto constante de meditação, quando êles lhe conferem um estatuto excepcional, que depende menos da estética do que da teologia, a poesia fica ameaçada. A obsessão da linguagem, sempre muito intensa na França, nunca foi nela tão virulento nem tão esterilizante quanto hoje: não se está longe de promover o meio, o intermediário do pensamento, à condição de objeto único do pensamento, até de sucedâneo do absoluto, para não dizer de Deus. Não há pensamento vivo, fecundo, cravado na realidade, se a palavra substitui brutalmente a idéia, se o instrumento das idéias chega a assimilar-se às próprias idéias. Para verdadeiramente pensar, é necessário que o pensamento adira ao espírito; se se torna independente dêste, se se lhe mostra exterior, o espírito de saída se emperra, passando a girar no vácuo, sem poder recorrer senão a si mesmo, em vez de se aferrar ao mundo para dêle sorver sua substância ou seus pretextos. Convém que o escritor se abstenha de pensar demais na linguagem, que evite a qualquer preço transformá-la em matéria de suas idéias fixas, que não se esqueça de que as obras importantes foram feitas, a despeito da linguagem. Dante se atormentava com o que tinha o dizer e não pelo dizer. A literatura francêsa, há muito tempo (sempre, dá vontade de dizer), parece haver sucumbido ao feitiço e ao despotismo da Palavra. Daí a sua tenuidade, a sua fragilidade, a sua extrema delicadeza. e também o seu maneirismo. Mallarmé e Valéry são o coroamento de uma tradição, e perfiguram o esgotamento; tanto um quanto o outro são sintomas terminais de uma nação gramatical. Um lingüista chegou a asseverar que Mallarmé tratava o francês como língua morta, língua “que êle jamais tivesse ouvido falar”. Acrescente-se o laivo que nêle havia de afetação, de “parisiense irônico e manhoso”, notado por Claudel, a suspeita de “charlatanismo” da mais alta classe, a lassidão do eterno convalescente – traços que tornaremos a encontrar, mais acentuados, no Valéry da “recusa indefinida de ser seja o que fôr”, fórmula-chave da sua trajetória intelectual, princípio diretor, regra e divisa de seu espírito. E Valéry, na verdade, nunca será integral, nunca se identificará nem com os sêres, nem com as coisas, ficará ao lado, à margem de tudo, não em virtude de qualquer indisposição de tipo metafísico, mas por excesso de reflexão sôbre as operações, sôbre o funcionamento da consciência. A idéia dominante, a idéia que dá sentido a tôdas as suas tentativas, gira em tôrno dessa distância que a consciência adquire em face de si mesma, dessa consciência da consciência, tal como se configura principalmente em Note et Digression de 1919, sua obra-prima “filosófica”, na qual, procurando, no meio de nossas sensações e de nossos conceitos, uma invariante, êle não a encontra em nossa mutável personalidade, mas no puro eu, “pronome universal”, “firma de um quê sem relação com um semblante”, “que não tem nome”, “que não tem história”, e que, em resumo, não passa de um fenómeno de exacerbação da consciência, existência limite quase factícia, desprovida de qualquer conteúdo determinado, e sem nenhuma vinculação com o indivíduo psicológico. Êsse eu estéril, soma de recusas, quintessência de coisa nenhuma, êsse nada consciente (não consciência do nada, mas nada que se conhece a si mesmo e que repele os acidentes e as vicissitudes do sujeito contingente), êsse eu, derradeira etapa da lucidez, de uma lucidez decantada e purificada de tôda cumplicidade com os objetos ou os acontecimentos, situa-se nos antípodas do Eu – produtividade infinita, fôrça cosmogônica – tal como o concebera o romantismo alemão.

A consciência só intervem em nossos atos para lhes perturbar a execução, a consciência torna a vida permanentemente discutível, a consciência é, quiçá, a ruína da vida. Bewusstsein als Verhaengnis, “A Consciência como Fatalidade”, é o título de um livro publicado na Alemanha entre as duas guerras, e cujo autor, extraindo as conseqüências de sua visão do mundo, deu cabo da própria vida. Existe, tudo o indica, no fenómeno da consciência uma dimensão dramática, funesta, que não escapou a Valéry (lembremo-nos da “lucidez homicida” de L’Âme et la Danse), ponto êste, no entanto. em que êle não poderia insistir muito sem cair em contradição com suas costumeiras teorias sôbre o papel benéfico, na criação literária, da consciência em oposição ao caráter dúbio do transe: tôda a sua poética – que é ela senão a apoteose da consciência? Se êle se houvesse detido demasiadamente na tensão entre o Vital e o Consciente, teria sido obrigado a derrubar a escala de valôres que construíra, e à qual permaneceu fiel no decurso da sua carreira.

O esfôrço de definir-se a si mesmo, de fincar-se em suas próprias operações mentais, foi tido por Valéry, como conhecimento verdadeiro. Mas conhecer-se não é conhecer. Valéry sempre confundiu conhecimento com clarividência. E mais, a vontade de ser clarividente, desumanamente sem ilusões, nêle se acompanha de um orgulho que mal se dissimula: êle se conhece e se admira por se conhecer. Façamos justiça: êle não admira o próprio espírito, ele se admira como Espírito. Seu narcisismo, inseparável do que êle chamou “emoções”, “patético” do intelecto, não é um narcisismo de diários íntimos, não é o apêgo ao eu como aberração única, não é tampouco o eu dos que gostam de ouvir-se, psicològicamente, é claro; não, é um eu abstrato, longe das complacências da introspecção e das impurezas da psicanálise. E preciso notar que a tara de Narciso não lhe era de modo algum consubstantial: de outra forma, como explicar que o único domínio em que a posteridade com êle concordou espléndidamente seja o das considerações e previsões políticas? O ídolo que se empenhou em demolir – a História é, em grande parte, por ela que êle dura, que êle subsiste, ainda se mostra atual. Pois são os comentários nela inspirados os que mais se citam, por uma ironia que talvez não desgostasse a Valéry. Desconfiamos de seus poemas, repelimos a sua poética, mas cada vez mais nos sentimos atraídos pelo moralista, e pelo analista atento aos acontecimentos. Êsse enamorado de si mesmo tinha a têmpera de um extravertido. Sente-se que as aparências não o desagradavam, que nêle nada assumia aspecto mórbido, profundo, soberanamente íntimo, e que o próprio nada, por êle herdado de Mallarmé, era apenas fascinação isenta de vertigem, de modo algum abertura para o horror ou o êxtase. Em não sei mais em qual Upanishad se diz que “a essência do homem é a palavra, e a essência da palavra é o hino”. Valéry teria subscrito a primeira asserção e negado a segunda. É nesse consentimento e nessa recusa que se impõe procurar a chave de suas realizações e de seus limites”.


[1] Tradução ao francês do título “Do poemar maldito de Cioran”, dado por Correia de Sá à sua tradução dos aforismos esparsos; não se trata de um livro ou texto de Cioran.
[2] Histoire et utopie (1960). In. Œuvres. Paris : Gallimard, 1995, p. 1027.
[3] Histoire et utopie, p. 1034.
[4] Histoire et utopie, p. 1055.
[5] Histoire et utopie, p. 986-987.
[6] Histoire et utopie, p. 1000.
[7] Histoire et utopie, p. 1010.
[8] Histoire et utopie, p. 1013.
[9] Histoire et utopie, p. 1023.
[10] La chute dans le temps (1964), op.cit., p. 1150.
[11] La chute dans le temps, p. 1125.
[12] La chute dans le temps, p. 1120.
[13] La chute dans le temps, p. 1079.
[14] La chute dans le temps, p. 1079.
[15] La chute dans le temps, p. 1107.
[16] La chute dans le temps, p. 1079.
[17] La chute dans le temps, p. 1084.
[18] La chute dans le temps, p. 1088.
[19] La chute dans le temps, p. 1112.
[20] La tentation d’exister (1957), op.cit., p. 844.
[21] Précis de décomposition (1949), op.cit., p. 661.
[22] La tentation d’exister, p. 889.
[23] Précis de décomposition, p. 733.
[24] Syllogismes de l’amertume (1952), op.cit., p. 746.
[25] Histoire et utopie, p. 1027.
[26] Précis de décomposition, p. 624.
[27] Précis de décomposition, p. 602.
[28]  Précis de décomposition, p. 589.
[29] Précis de décomposition, p. 591.
[30] Histoire et utopie, p. 1025.
[31] Histoire et utopie, p. 1024-1025.
[32] Syllogismes de l’amertume, p. 812.
[33] Syllogismes de l’amertume, p. 778.
[34] Pelo cotejo realizado, este último aforismo parece não pertencer a Cioran.

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