Le Monde, 22 juin 1995 FILS D'UN PRÊTRE orthodoxe roumain, Cioran eût préféré être le rejeton d'un bourreau. Traître à sa langue maternelle en choisissant d'écrire en français, il avait accablé de son dédain ses compatriotes, ces « paysans intemporels épris de leur torpeur et comme éclatant d'hébétude ». Son premier livre s'intitulait Sur les… Continue lendo « La mort de Cioran, l’aristocrate des vandales » (Roland Jaccard)